La Russie ne souhaite pas aider l'Afrique à se développer ou à atteindre la stabilité, mais la considérer comme un théâtre où faire avancer ses intérêts géostratégiques.
Quelque 150 chaînes Telegram, très suivies en Russie, racontent au quotidien la guerre en Ukraine, avec un point de vue très nationaliste… parfois trop pour le Kremlin lui-même.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’élimination de Prigojine va-t-elle révolter ou au contraire tétaniser la droite russe la plus radicale et la plus va-t-en-guerre, qui avait généralement le patron de Wagner en haute estime ?
Le Niger a été secoué par de nombreux coups d’État. Mais le dernier survient dans un contexte explosif, avec la présence de Russes, djihadistes, Occidentaux et la menace d’intervention des pays voisins.
Les principaux membres du groupe Wagner, fidèles à Evguéni Prigojine, chercheront probablement à se venger de sa mort. Vladimir Poutine vit-il désormais en sursis ?
À ce stade, quatre « modèles » se dégagent pour l’avenir de l’Ukraine. Certains sont nettement plus souhaitables que d’autres pour les autorités de Kiev.
Le sommet Russie-Afrique présente des avantages évidents pour Moscou : il donne une impression de normalité et l'approbation tacite des élites africaines.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les événements des 23-24 juin derniers auront des conséquences considérables aussi bien pour le pouvoir russe que pour la guerre que le Kremlin livre à l’Ukraine.
Le prestige de Poutine sort écorné après la tentative de rébellion d’Evgueni Prigojine, le leader du groupe Wagner. Mais le président va-t-il en profiter pour lancer une purge autour de lui ?
Les forces russes en Ukraine sont profondément divisées. Le Kremlin tente d’y remédier, mais la rébellion du groupe Wagner a pris tout le monde par surprise.
Alors que l’Ukraine contre-attaque, et frappe même le territoire russe, l’élite moscovite constate avec inquiétude que les radicaux exigent une escalade rapide.
Plus qu’une aide militaire de l’ombre pour Moscou, le groupe Wagner se déploie pour développer les intérêts économiques et politiques de la Russie dans des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Parallèlement aux combats qui ont fait rage pendant des mois à Soledar, une bataille informationnelle intense s’est déroulée entre Russes et Ukrainiens, mais aussi au sein même du camp russe.
Le chef d’état-major de l’armée russe sera désormais directement en charge de la guerre en Ukraine. Cette nomination aura des effets militaires mais, aussi, politiques.
La compagnie militaire privée Wagner est à la fois un outil du Kremlin, une entreprise privée et un groupe de mercenaires. Ce qui la rend difficile à appréhender.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Il existe en Russie un courant de droite nationaliste, très hétérogène, qui estime que le Kremlin se montre trop mou vis-à-vis de l’Ukraine et milite pour une « guerre totale ».
L’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny s’inscrit dans une histoire longue de plusieurs siècles : des tsars à nos jours, le poison a été l’une des armes privilégiées des dirigeants russes.
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Professor, International Relations and Political Science, University of Toronto and Associate of the Davis Center Harvard University, University of Toronto