Espaces clos et limités, difficiles d’accès et isolés du continent, les territoires insulaires interrogent la notion relative du confinement et au-delà du vivre ensemble.
La vie en prison est une question de routine : chaque journée est identique à la précédente, chaque semaine également, de sorte que les mois et les années se fondent les uns dans les autres.
Alors que la pandémie du coronavirus touche la société dans son ensemble, les prisons du monde entier se retrouvent en première ligne de cette crise tant sanitaire que sociale.
Plus de la moitié des prisonniers en France se trouvent dans une structure sur-occupée à plus de 120 %, dans ces conditions, bien difficile d’appliquer les « gestes barrière ».
Les tâches du gardien de prison au XVIIIᵉ siècle étaient bien différentes de celles du XXIᵉ siècle : la prison, sous l’Ancien Régime, ne vise pas à punir mais à garder.
Régulièrement condamnées pour leur mauvais état, les prisons françaises sont surpeuplées, ce qui rend la question de la récidive plus centrale que jamais. Et si l’entrepreneuriat était une solution ?
Interner ou expulser les « fichiers S » est un non-sens policier et un abus de pouvoir administratif, doublé d’une illusion sur la nature du terrorisme et sur les objectifs de la lutte antiterroriste.
À l’égard des migrants, seul un humanisme de raison, respectueux des personnes, mais intransigeant à l’égard de leurs actes, peut permettre de concilier humanité et fermeté.
Le malaise des surveillants de prison et leurs revendications sont avant tout un déclencheur et le symptôme d’une prison qui va mal dans une société en bouleversement.
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
L’accumulation de mauvaise humeur et de désappointement au sein de la police alimente une spirale infernale. Avec un vrai risque d’atteindre un point de rupture aux conséquences imprévisibles.
Les personnes présentant des troubles psychiatriques sont trop souvent incarcérées en cas d’acte grave. Cette problématique ressurgit avec les drames de Marseille et de Sept-Sorts.
La question de la territorialité du renseignement est essentielle dans le contexte des tactiques terroristes promues par l’État islamique. Une meilleure coordination entre services s’impose.
Notre sensibilité ne nous sauvera sans doute pas, mais nous savons que prendre soin de soi et se tenir solidaires sont aussi nécessaires que politiques.
L’éducation des jeunes délinquants, présentés comme l’une des menaces les plus tenaces de l’ordre social, subit aujourd’hui de profondes mutations vers plus de répression.
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Professeure assistante en justice criminelle, California State University, Chico et chercheure associée au Centre Lillois d'Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques, Université de Lille - initiative d'excellence